Attentat de Bruxelles suite : De qui se moque-t-on ? Nous ne sommes pas prêts à faire face à une menace terroriste
Attentat de Bruxelles suite : De qui se moque-t-on ? Nous ne sommes pas prêts à faire face à une menace terroriste

Attentat de Bruxelles suite : De qui se moque-t-on ? Nous ne sommes pas prêts à faire face à une menace terroriste

J’ai été l’invitée du « Café sans filtre » lors de l’émission animée par Maxime Binet ce mercredi 25 octobre 2023 sur LN24 et LN Radio.

Au cours de cette discussion, nous avons abordé la question de la communication tardive concernant la réception d’une notice rouge d’Interpol, quelques jours après la première Commission qui a duré 7 heures. De même, nous avons discuté de la demande d’extradition de la Tunisie. Bien que le gouvernement ait initialement donné l’impression de transparence, il est devenu évident que des informations cruciales ont été omises, notamment en ce qui concerne la demande d’extradition et la ‘red notice’. Cette situation a créé un profond sentiment de méfiance dans la population et a eu un impact sur la crédibilité des politiques.

Lors de la Commission du 25 octobre, il est impératif de lever les zones d’ombre, en particulier en ce qui concerne les relations entre l’Office des étrangers et la commune de Schaerbeek.

En 2021, l’individu avait déjà vu sa demande d’asile rejetée, faisant l’objet d’une ordonnance d’expulsion en raison de son séjour illégal. De plus, des infractions au droit commun figuraient à son dossier, ainsi qu’une demande d’information concernant un mariage contracté en Tunisie et la tentative de reconnaissance de ce mariage en Belgique. Nous savons qu’il y a eu des échanges d’informations entre l’Office des étrangers et la Commune de Schaerbeek. Ce que nous aimerions comprendre, c’est ce qui figurait dans le dossier de l’Office des étrangers, qui a accès à la Banque de données Nationale Générale (BNG) où les quatre signalements concernant cet individu étaient enregistrés.

Suite à la première Commission tenue après les attentats du 16 octobre, une recommandation essentielle n’a pas été mise en œuvre, celle concernant la création d’une Banque carrefour sécurité où l’ensemble des autorités pourrait déposer leurs informations. Dans cette affaire, l’échange d’informations revêt une importance capitale.

Conformément à l’engagement pris par le Kern, la police judiciaire fédérale de Bruxelles (PJF) devait bénéficier de 50 équivalents temps plein (ETP) et de 5 magistrats supplémentaires pour renforcer le parquet de Bruxelles.

Cependant, en ce qui concerne le contrôle des ventes d’armes, seules 2 à 3 personnes y sont dédiées actuellement, alors qu’il y a quelques années, 10 personnes étaient en charge de cette tâche. Face à cette situation, les 50 policiers supplémentaires promis par le Kern semblent insuffisants. Cela suscite des interrogations sur les véritables intentions. Depuis des années, nous plaidons pour un renforcement de la police judiciaire (PJ) à l’échelle fédérale, avec une demande de 300 enquêteurs supplémentaires. Bien sûr, Bruxelles a besoin d’un renforcement, mais il en va de même pour le reste du pays. Il ne faut pas oublier que des problèmes de terrorisme ont également touché Liège et Verviers.

Les 5 magistrats prévus ne suffisent pas à combler les besoins structurels du parquet de Bruxelles, qui aurait besoin de 29 nouvelles embauches pour atteindre son cadre spécifique. Cela témoigne du manque de volonté de combler ce cadre, sinon une réserve de recrutement aurait été prévue. Actuellement, nous sommes en totale illégalité, avec un manque de 13,5 % de personnel sur l’ensemble du territoire. Nous ne sommes pas prêts à faire face à une menace terroriste, que ce soit du côté des autorités judiciaires ou de la police. Ils affirment ne pas avoir les moyens de poursuivre tous les actes criminels graves auxquels notre État est confronté.

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