Mineurs étrangers non accompagnés – MENA
Mineurs étrangers non accompagnés – MENA

Mineurs étrangers non accompagnés – MENA

Vous avez, avec le directeur de l’Office des étrangers (OE), présenté le rapport annuel 2020 de l’OE en commission de l’Intérieur le 22 septembre 2021.

  1. Face au manque criant de places d’accueil pour les mineurs étrangers non accompagnés (MENA) dans les structures fédérales et la politique inadaptée mise en place, une série d’organisations vous ont adressé une mise en demeure. Quels sont les chiffres en ce qui concerne les places d’accueil pour les MENA en 2019, 2020 et 2021? Comment comptez-vous répondre à la demande des organisations?
  2. Le service des tutelles est-il désormais accessible directement à l’aéroport lorsque des MENA, interceptés à la frontière et pour lesquels il y a un doute sur l’âge, sont placés en détention?
  3. L’OE continue-t-il à pratiquer des tests d’âge sous la contrainte? Rappelons à cet effet que le test d’âge n’est pas la seule mesure permettant d’évaluer l’âge d’un jeune lorsqu’il est mis en doute et le triple test réalisé en Belgique par radiographie des dents, du poignet et de la clavicule est une procédure qui ne doit être appliquée qu’en dernier ressort. De même que la fiabilité de ces tests est très largement contestée.
    L’exactitude des tests pour déterminer l’âge des MENA est très largement contestée par l’Ordre national des médecins. Quel est votre avis à ce sujet? En outre, l’assistance d’un tuteur ou d’une personne de référence est également importante à ce stade de la procédure pour la personne concernée. Pouvez-vous garantir la présence des tuteurs auprès des MENA durant les tests d’âge?
  4. Le rapport mentionne (p. 55 et p. 59) que 43 personnes se sont déclarées mineures aux frontières extérieures de l’espace Schengen en 2019 et que cette minorité a été confirmée pour 29 d’entre eux. En 2020, ces chiffres sont respectivement de 19 déclarés mineurs et de 13 mineurs confirmés interceptés aux frontières. Qu’advient-il de ces mineurs durant la procédure de détermination de l’âge? Ceux-ci ont-ils été détenus dans des centres fermés comme les adultes? Ou ont-ils eu accès à un dispositif spécifiquement dédié aux MENA? Si oui, lequel? Qu’en est-il actuellement?

Réponse du secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, chargé de la Loterie Nationale, adjoint à la ministre de l’Intérieur, des Réformes institutionnelles et du Renouveau démocratique du 21 décembre 2021, à la question n° 415 de Madame la députée Vanessa Matz du 13 octobre 2021 (Fr.):

  1. Voir tableau ci-dessous.
Différentes mesures sont actuellement en préparation pour augmenter la capacité d’accueil des MENA à court terme.

J’ai répondu d’une façon très détaillée à la mise en demeure. Ces organisations, à l’exception d’une seule, ont finalement introduit une action en référé devant le tribunal
du travail francophone de Bruxelles. La procédure devant le tribunal suit son cours.

  1. Si un tuteur désigné (provisoirement) veut malgré tout se rendre à l’aéroport, l’accès lui sera accordé. Le tuteur désigné (provisoirement) a également accès au centre situé à la frontière, à savoir le centre Caricole.
  2. L’Office des étrangers ne pratique pas de tests d’âge. L’identification des MENA relève de la compétence du Service des Tutelles, qui relève de la compétence du ministre de la Justice.
  3. S’il y a un doute sur l’âge, le MENA déclaré reste dans le centre situé à la frontière, à savoir le centre Caricole, en attendant que son âge soit déterminé.
    L’article 41, § 2, alinéa 2 de la loi accueil stipule le suivant: « Pour l’étranger qui se déclare mineur et au sujet duquel les autorités chargées du contrôle aux frontières émettent un doute quant à sa minorité, la détermination de l’âge doit avoir lieu dans les trois jours ouvrables de son arrivée à la frontière. Lorsque cet examen ne peut avoir lieu en raison de circonstances imprévues endéans ce délai, celui-ci peut être prolongé exceptionnellement de trois jours ouvrables. »