La Police Judiciaire Fédérale de Liège
La Police Judiciaire Fédérale de Liège

La Police Judiciaire Fédérale de Liège

Vanessa Matz (Les Engagés): Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, il y a beaucoup de développements en lien avec ce bâtiment de la PJ de Liège, et cela ne date pas d’hier. Il y a d’abord eu une menace d’arrêté de fermeture de ce bâtiment, pour cause d’insalubrité et de dangerosité: des fissures, des soulèvements de carrelage. C’était en novembre dernier. Le bourgmestre menaçait de fermer ces locaux. En décembre, il y a eu un arrêté de fermeture.

On connaît déjà toute les difficultés de moyens de la police judiciaire pour lutter contre toute une série de phénomènes, dont la grande criminalité et la drogue. Mais il est clair qu’ici, il est question d’équipements. De ce fait, la police judiciaire de Liège se trouve dans des conditions extrêmement compliquées.

Monsieur le secrétaire d’État,

  • Où en est ce dossier? Je dis qu’il y a de nombreux développements et que cela ne date pas d’hier.
  • Quelles sont les solutions envisagées?
  • Dans quel délai seront-elles mises en place?
  • Il était question de solutions à Vottem, mais sur une période assez longue. Ce qui me préoccupe, c’est le délai qui nous sépare de cette possibilité.
  • Comment pouvons-nous rencontrer les besoins d’une police judiciaire, qui doit être moderne et équipée correctement afin de faire face à l’ensemble des missions qui lui sont confiées?

Elles sont de plus en plus nombreuses. Je vous remercie.

Mathieu Michel , secrétaire d’État: Chers collègues, je vous remercie pour vos questions. Je partage évidemment votre préoccupation sur Liège. Votre intérêt pour le devenir et le bien-être des agents de la PJ de Liège démontre l’importance de ce dossier. J’en suis bien conscient et il est vrai qu’il est difficile de faire en deux ans le travail qui a pris parfois un petit peu de temps.

Je tiens clairement à le souligner: dès mon arrivée au fédéral, ma première décision pour la PJ de Liège a été de tout mettre en œuvre pour avancer au maximum sur le projet de Vottem. Je suis d’ailleurs convaincu que la seule solution viable et pérenne dans ce dossier, c’est la réalisation le plus rapidement possible de Vottem. Aujourd’hui, le timing de réalisation est prévu pour 2030. Comme je l’ai déjà évoqué en aparté avec certains d’entre vous, je vous inviterai dans les prochaines semaines à une présentation de ce projet. Il me semble important de partager en direct avec les députés l’état d’avancement de ce dossier.

Dans l’intervalle, il est évidemment hors de question de laisser des agents dans des locaux insalubres et inadéquats et, ainsi, de les empêcher de remplir correctement les obligations qui sont liées à leur fonction. Depuis plusieurs années, la Régie des Bâtiments, en concertation et en étroite collaboration avec la police judiciaire et la direction logistique de la police fédérale, s’efforce de résoudre les problèmes et de répondre aux observations des services de prévention concernant les trois bâtiments situés rue du Palais, rue Saint-Gilles et rue Saint-Léonard. Un planning des travaux et des actions à entreprendre a été établi. Des interventions ont déjà eu lieu dans les trois blocs du bâtiment sis à la rue Saint-Gilles. Des budgets exceptionnels ont été mobilisés pour exécuter rapidement les travaux de mise en conformité du bâtiment, listés dans le rapport de prévention incendie. Les bâtiments sis rue du Palais et rue Saint-Léonard ont fait l’objet d’un arrêté de fermeture. Celui qui se trouve rue de Saint-Gilles n’est pas concerné par cet arrêté. Dans l’urgence, la Régie et la police fédérale travaillent ensemble sur les blocs A, B et F du bâtiment de la rue Saint-Léonard pour traiter les remarques figurant dans le rapport de prévention incendie et pour mettre le bâtiment en conformité.

Celle-ci devrait être terminée dans un délai de six mois. La réparation des installations électriques sera effectuée en priorité durant ce premier trimestre. Ces travaux ont été examinés et adjugés avant l’arrêté de fermeture. Ils sont en cours et devraient s’achever, théoriquement, à la fin du mois. Leur coût s’élève à 160 542 euros.

Toutefois, des travaux de compartimentage incendie ont déjà été exécutés dans le bloc B. Ils en ont permis la réouverture conditionnelle jusqu’au 5 juin prochain. D’autres travaux auront lieu afin qu’à court terme, la police fédérale puisse disposer du bloc F, qui était occupé par les services de secours (CIC), désormais hébergés à Vottem. La Régie des Bâtiments prévoit également la rénovation du bloc E, de la rue Saint-Léonard.

Celui-ci devait initialement accueillir les laboratoires, mais ces derniers seront finalement construits à Vottem. Dès lors, il devra faire l’objet d’une étude en vue d’y intégrer un maximum de services de la police judiciaire fédérale liégeoise. Le placement de préfabriqués pourrait également être envisagé.

Enfin, la Régie et la police fédérale envisagent l’occupation partielle des blocs N et H, sous réserve de la levée des dernières remarques de non-conformité électrique. Les derniers travaux de mise en conformité du bâtiment sis rue du Palais ont été adjugés et seront exécutés au cours du premier semestre de cette année. S’agissant des solutions de relogement, les délais pour réaliser une prospection, une mise en location ou pour exécuter des travaux de sécurisation avec adaptation éventuelle ne permettent pas d’aboutir à une solution à court terme. Aucune autre solution n’est, pour l’heure, envisagée, étant donné l’impact budgétaire important et le délai nécessaire au déménagement de la police judiciaire fédérale. La mise en conformité des blocs ʺA, B et F du bâtiment de la rue Saint-Léonard est la seule solution à court et moyen terme.

J’attire une nouvelle fois votre attention sur les éléments suivants: mettre les équipes sur la prospection de solutions de location prive de ressources le travail dédié au futur site de Vottem
et risque de le retarder.

En effet, la tour des Finances ne peut offrir une solution à court terme car l’ensemble des étages sont actuellement occupés. De même, l’ancienne justice de paix de Grivegnée n’offre pas de solution car les surfaces disponibles ne sont pas suffisantes pour regrouper les services de la police fédérale.

En conclusion – et après l’explication de ce Tetris – , je peux vous dire que la Régie des Bâtiments met tout en œuvre pour débloquer les budgets nécessaires à la réalisation de ces projets afin que les membres du personnel puissent exercer leurs fonctions dans des conditions acceptables en attendant, le plus rapidement possible, la construction de leur bâtiment à Vottem d’ici l’horizon 2030.

Vanessa Matz (Les Engagés): Merci, monsieur le secrétaire d’État, pour ces explications des différents travaux en cours. Je ne mettrai pas, disons dans votre escarcelle, mais évidemment on est – comme à peu près toujours – avec une guerre de retard.

Vous dites que les travaux ont été adjugés avant l’arrêté de fermeture. Évidemment, ce n’est pas de votre chef, mais on savait qu’il y avait des travaux, car comme je le disais dans ma question ces problèmes ne datent ni d’hier ni du mois de décembre.

C’est toujours le problème d’un moment donné où il n’y a pas de jonction entre les dossiers et, comme vous dites, il n’y a pas de solution temporaire le temps de la fin des travaux qui – heureusement – sont en cours.

Cela signifie donc, je suppose, que les agents télétravaillent, ce qui naturellement est très problématique dans l’échange et le partage d’informations, notamment au cours des réunions.

Je ne peux que regretter une nouvelle fois «la lenteur à la détente» sur ce dossier et le fait que les agents soient dans une situation qui était, malheureusement, connue auparavant et qu’on n’a pas suffisamment anticipée– même si maintenant, les choses semblent être lancées et que les agents pourront, je l’espère, dans les mois qui viennent, occuper de nouveau les bâtiments en toute sécurité.

Lire le compte rendu de la séance de commission

Revoir la séance de commission