La nécessité de renouer le dialogue social pour sortir de la crise au sein de la police
La nécessité de renouer le dialogue social pour sortir de la crise au sein de la police

La nécessité de renouer le dialogue social pour sortir de la crise au sein de la police

Vanessa Matz (cdH): Madame la ministre, il serait quelque peu irrespectueux de vous rappeler la mission extrêmement difficile que nos policiers remplissent tous les jours, en particulier depuis plusieurs années, au cours desquelles leurs tâches se sont accrues en raison des crises successives. Je pense aux attentats, au covid ou encore, dernièrement, aux inondations.

Les policiers sont très en colère. Ce n’est pas étonnant: voici des mois que nous vous interrogeons quasiment chaque semaine à propos de la police. Il est clair que vous deviez prendre le temps de vous installer dans votre fonction. À présent, il devient urgent d’entendre leurs revendications et d’en tenir compte. Bien entendu, leurs demandes concernent l’attrait de la fonction, le salaire, les effectifs – question sur laquelle nous sommes revenus très souvent -, puisqu’il manque 4 500 policiers: 3 000 pour les polices locales et 1 500 pour la police fédérale. Si je puis dire, le dernier conclave budgétaire a mis le feu aux poudres, déclenchant une série de manifestations et d’actions afin d’attirer votre attention sur l’urgence des décisions à prendre.

En effet, lors du conclave, vous n’avez rien décidé, notamment au sujet du régime NAPAP, bien que vous vous soyez engagée en commission à trouver une solution. Il semble que ce régime soit purement et simplement supprimé.

Pendant ce temps, non seulement les policiers sont inquiets et ne sont pas valorisés à leur juste mesure dans l’accomplissement de leurs missions, mais la population est également prise en otage par votre attentisme et vos renoncements.

  • Comment comptez-vous renouer le dialogue?
  • Dites-nous clairement et sans ambiguïté ce qu’il en est du régime NAPAP. Comptez-vous le supprimer?

Annelies Verlinden, ministre: Chers collègues, comme toujours, les règles classiques d’un dialogue s’appliquent également ici. Cela signifie que les interlocuteurs veulent connaître et comprendre le point de vue de chacun et que les interlocuteurs investissent dans un contexte permanent pour parvenir à un accord. Pour moi, le respect de la position de l’autre est crucial. Ceci s’applique tant autour de la table qu’ailleurs, et les déclarations de certains, ces derniers jours, n’ont pas forcément aidé à ce sujet.

Enfin, les différentes parties ne forment aucune hypothèse sur un accord possible ailleurs qu’autour de la table et ont la volonté de le faire aboutir. Je peux vous confirmer que je me suis beaucoup investie dans ce contexte ces dernières semaines et ces derniers jours. Je suis convaincue qu’on doit continuer à investir dans un dialogue constructif, parce que c’est la seule manière d’aboutir à un résultat. Je respecte, comme je l’ai toujours fait, la demande pour un meilleur statut qualitatif et quantitatif après 20 ans et je porte une attention particulière aux questions et demandes des syndicats. C’est la raison pour laquelle j’avais déjà fait une proposition concrète en avril dernier aux syndicats, qui a été à ce moment-là rejetée par ceux-ci. Mais toutes les parties autour de la table sont certainement conscientes des contraintes budgétaires du gouvernement fédéral et des autorités locales.

Intussen heb ik maandag en dinsdag opnieuw de vakbonden ontmoet en was ik aanwezig op de bespreking. De bedoeling was om in de eerste plaats een agenda vast te leggen, dat hadden we zo afgesproken met de vakbonden. Maandag aanstaande hebben we een nieuwe afspraak met het gemeenschappelijk vakbondsfront, waarop we de verdere contouren voor het overleg zullen bespreken.

Daarnaast heb ik ook overleg gepleegd met de vertegenwoordigers van de verenigingen van steden en gemeenten, zowel langs Vlaamse, Waalse als Brusselse kant, en voer ik besprekingen binnen de federale regering, eveneens over het statuut en de aanpak met betrekking tot de NAVAP.

Laat mij duidelijk zijn, de zorg voor een aantrekkelijke en slagkrachtige politie voor de toekomst, ligt alle partners in de regering na aan het hart. Ik roep iedereen dan ook op om constructief te blijven bijdragen aan de besprekingen zodat we een akkoord kunnen bereiken.

Mijnheer Colebunders, het zal u niet verbazen dat ik de onderhandelingen moet voeren rond de tafel en niet hier, in het Parlement. Daarom kan ik vandaag geen uitspraken doen over de bedragen die besproken kunnen worden.

Met andere woorden, de sociale dialoog wordt verder gezet met, wat ons betreft, alvast de overtuigde wil om te slagen.

Vanessa Matz (cdH): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse.

Bien que vous sembliez multiplier les démarches pour restaurer le dialogue, les syndicats, les policiers n’ont pas l’impression d’être entendus ni même écoutés. C’est bien là que se situe le problème pour l’instant. Il va donc falloir mettre beaucoup dans la balance pour renouer le dialogue.

Vous n’avez pas répondu à ma question sur les NAPAP. Vous avez simplement déclaré que vous tentiez de trouver une solution. Je vous rappelle que vous avez déclaré, à plusieurs reprises, que ce régime ne serait pas supprimé. Permettez-moi de citer l’arrêté royal relatif aux NAPAP dans le Rapport au Roi: « La police est placée dans une situation comparable à celle des autres secteurs de sécurité, à savoir avec une propre réglementation de départ anticipé qui vaudra jusqu’à ce que tous les règlements de départ anticipé dans le secteur public fédéral, en ce compris le présent arrêté… »

Le gouvernement doit vraiment respecter ses engagements (…)

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