Vanessa Matz (cdH): Madame la présidente, madame la ministre, ce n’est évidemment pas de gaieté de cœur que, ce soir, on vous fait revenir pour solliciter une interpellation. Si tel est le cas, c’est qu’il y a véritablement urgence. On vous le disait déjà au mois de septembre. On vous l’a répété lors d’une autre séance et on vous l’a encore répété au travers d’une interpellation en octobre dernier. Demain, cela fera six mois. C’est à la fois très long et très court. Mais six mois, c’est extrêmement long pour mettre en œuvre ce que vous deviez faire. Or, jusqu’à présent, nous n’avons pas vu grand chose arriver, malgré vos engagements sur ce dossier.
Si on vous fait revenir ce soir, c’est non seulement parce qu’il y a urgence mais c’est aussi dû au fait qu’il y a, derrière ces interpellations, des hommes et des femmes qui continuent d’être plongés dans une détresse profonde, en plein hiver, dans l’humidité et le froid, et qui attendent toujours aujourd’hui des réponses, non seulement dans l’immédiateté de trouver un logement, d’activer les
assurances, de faire les démarches administratives nécessaires mais aussi, sur le plus long terme, de se demander ce qu’il s’est passé.
Alors, il ne s’agit pas de dire que c’est la faute de l’un ou que l’autre n’a pas fait cela, etc. mais plutôt d’essayer de leur apporter une réponse en leur disant qu’il y a peut-être eu, sûrement, un manque de coordination des services. Il y a eu une absence d’information et une non-évacuation – je vous ai d’ailleurs interpellée très fort sur ce point la fois dernière -, c’est-à-dire une non-exécution, de ces arrêtés qui avaient été pris par le gouverneur.
Or je rappelle, que, dans cette mission, c’est comme si c’était vous qui agissiez. Il n’y a donc pas eu ces évacuations qui ont été très tardives mais qui avaient été sollicitées par arrêté dans certaines régions.
Si nous vous faisons revenir ce soir, c’est parce que le désarroi est vraiment profond. Je sais que vous vous êtes rendue sur place, comme plusieurs membres du gouvernement à l’époque, mais je vous invite encore, comme je l’avais fait la dernière fois, à venir dans notre région. Vous vous rendrez compte qu’à Trooz, notamment, à Pepinster, à Verviers, dans les régions les plus sinistrées, il reste énormément de personnes dans le plus grand désarroi.
Ce n’est pas une sombre intervention politique que j’ai envie de faire ce soir, ni de fustiger ou de clouer quelqu’un au pilori. Cela ne fera pas avancer le débat, et cela n’aidera pas les gens sur
place. Si j’ai choisi de faire cette interpellation ce soir, et de vous demander de revenir, c’est véritablement pour ces gens. En effet, tous les jours, je reçois des messages disant: « Vanessa,
comment peut-on régler ce problème-là?. » Encore il y a un quart d’heure, une école était dans le plus grand désarroi parce que cela ne suit pas au niveau des réparations, des peintures, des
aménagements. Vous allez me dire que vous n’êtes pas responsable de l’école. Mais personne ne gagne en disant : « Ce n’est pas moi, c’est l’autre. »
Je vous invite à entendre ces interpellations ce soir. Le but n’est pas de vous titiller politiquement, mais nous devons remplir ce rôle en tant que mandataires, dans l’espoir que vous apporterez
une réponse.
La Commission d’apprentissage n’a toujours pas été instituée. Vous parliez du 15 décembre. Nous sommes à la mi-janvier – et nous sommes donc très en retard. Nous trouvions déjà tardive l’élaboration d’un cahier des charges pour commander des études, dont nous connaissions par avance certaines conclusions. Ce l’est encore plus maintenant.
Qu’en est-il de cette réforme de la Protection civile qui a été sollicitée et votée sous forme de résolution par le Parlement? Il y avait été demandé de revoir la réforme qui fut mal menée
sous la précédente législature.
Vous vous étiez également engagée à mettre rapidement sur pied de petites évaluations en vue d’un meilleur fonctionnement, parce que cela pourrait recommencer dans un mois. La semaine
dernière, d’énormes intempéries sont réapparues en province de Liège. Je vous assure que les gens avaient peur. Où en êtes-vous dans toutes ces évaluations? Nous attendons des réponses,
non pour nous, mais pour les habitants. Je vous remercie.
Minister Annelies Verlinden: Mevrouw de voorzitster, geachte leden, het is niet verkeerd belang te hechten aan een gedegen evaluatie en aan voorbereiding. Sta mij echter toe eerst iets
anders te duiden.
Wij zijn er wel degelijk geweest voor de slachtoffers van het noodweer van half juli 2021. De federale ondersteuningscel die wij in het leven hebben geroepen, blijft het Waals Gewest en de
getroffen gemeenten ondersteunen bij de wederopbouw.
Gisteren nog hebben de gouverneurs gesteld dat het bilan van zes maanden federale hulpverlening en de werking van het CAF indrukwekkend zijn. Uiteraard blijven tegelijkertijd de noden op het terrein groot. Dat is aartsmoeilijk voor de slachtoffers en bijzonder schrijnend.
J’ai expliqué le fonctionnement et les résultats de la Cellule d’appui fédérale (CAF) à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois. Depuis le mois de décembre, la CAF a élargi son
action pour soutenir les autorités locales notamment dans le cadre de la prévention et de la planification d’urgence, tout en restant mobilisable pour des opérations ponctuelles ou des urgences.
En décembre, la CAF a ainsi poursuivi son partenariat avec les associations de bénévoles afin de transporter les déchets qui avaient été ramassés le long des cours d’eau. En concertation
avec les communes concernées, la CAF a également réalisé l’inspection des tas de déchets résiduels afin d’aider la Région wallonne, la SPAQUE, les communes et les intercommunales à trouver des solutions adéquates.
En ce qui concerne la prévention, elle a participé à la mise en place d’une cellule d’évaluation régionale en cas de préalerte ou d’alerte de crue. Elle a réalisé, avec les bourgmestres concernés et les services des gouverneurs, un plan d’urgence hivernal 2021 relatif aux risques de crue sur les bassins de la Vesdre et de l’Ourthe. Ce travail servira de base aux différentes recommandations en matière de gestion des inondations.
Comme vous avez pu l’entendre, chers collègues, nous ne restons pas inactifs. Monsieur Boukili, je pense donc que vous vous trompez lorsque vous dites que rien ne bouge ou que rien n’a été fait. Peut-être ne connaissez-vous pas la situation sur le terrain. Peut-être n’avez-vous pas connaissance des actions qui ont été menées. Mais il est faux de dire qu’on n’a rien fait.
Par ailleurs, la Cellule d’appui fédérale mobilisée a fait et fait toujours ses preuves dans la période de reconstruction.
Parallèlement, nous avons également œuvré à une meilleure intégration du hub logistique nationale en matière de planification d’urgence. Ce hub a été créé pour la gestion de la crise covid et pour les préparatifs dans le cadre du Brexit. Grâce au hub, les moyens logistiques nationaux nécessaires peuvent être répartis équitablement, en temps de crise, entre les différentes autorités locales qui en font la demande.
Au sein du Centre de Crise National, une première étude a été menée afin de déterminer comment une stratégie nationale commune d’évacuation de masse peut être développée dans le cadre international.
Monsieur Boukili, la fiche relative aux risques d’inondation publiée sur le site donne aux citoyens des conseils en matière de prévention et de réaction à avoir en cas d’inondation. Cette plate-forme propose également des liens vers les divers organismes impliqués dans la gestion des inondations, mais ne fournit pas un aperçu complet de la prévention.
Cette fiche ne constitue donc, en aucun cas, une liste exhaustive de la préparation des autorités aux risques d’inondation ni un état des lieux de la planification d’urgence en Belgique.
Naast de acties die ik net vernoemde, is er het Paragonproject van het Crisiscentrum dat het huidige systeem Incident and Crisis Management System zal vervangen en dat versneld zal worden uitgerold. Dat is belangrijk omdat het kan bijdragen aan de beeldvorming. De uitwisselbaarheid van informatie zal vergemakkelijkt worden via connecties met alle mogelijke, beschikbare databronnen.
Daarnaast, mevrouw Ingels, is één van de quick wins waarnaar we eerder hebben verwezen, dat BE-alert verder zal worden ontwikkeld en geoptimaliseerd. Op 6 januari heeft het Nationaal Crisiscentrum het BE-alertalarmeringssysteem opnieuw uitgetest, zoals het dat regelmatig doet. Op dat moment werd een recordaantal van meer dan 3,5 miljoen sms’en in heel Wallonië verstuurd.
De resultaten van deze test worden geanalyseerd om het systeem nog performanter te maken en daarvoor moeten we inderdaad niet wachten op een hele analyse van de crisisstructuren. Dit zijn dingen waarmee we aan de slag zijn gegaan en die op korte termijn zullen helpen om de situatie beter te maken. Bovendien zal tegen de zomer een nieuw, voordeliger contract van BE-alert worden aangeboden aan de steden en gemeenten waardoor de kosten voor de gemeenten zullen dalen omdat de drempel verlaagd wordt om gebruik te kunnen maken van het systeem, wat dus ook tot een meer verspreid gebruik van het systeem aanleiding moet kunnen geven. Vandaag is al 86 % van de steden en gemeenten geabonneerd. Het is de bedoeling ook door dat voordeligere contract om dat op korte termijn op tetrekken tot 100 %.
We werken dus verder en dat is geen eenvoudige opdracht. U weet dat we leven in een complex land en dat we rekening moeten houden met heel veel verschillende structuren, maar dat houdt ons niet tegen, omdat we momenten van introspectie en reflectie zoeken. Ik heb inderdaad van bij het begin gezegd dat ik een groot belang hecht aan die gedegen evaluatie van de verschillende crisissen. De overstromingscrisis was helaas één van de grootste, maar we hebben tot op heden samen de covidcrisis moeten doormaken, er is de cyberaanval geweest op het netwerk van de FOD Binnenlandse Zaken en dergelijke meer. Het is ook zeker dat als we naar de toekomst kijken, de structuur voor crisisbeheer in een complex land als het onze het hoofd zal moeten kunnen bieden aan een toenemend aantal crisissen. We zetten dus wel degelijk de nodige stappen.
Mevrouw Ingels, wanneer u spreekt over een gebrek aan sérieux, vind ik dat ongepast. Ik neem er akte van, maar laat dat uiteraard voor uw rekening. Er zijn ook al evaluaties gebeurd van wat we gedaan hebben en wat er gebeurd is tijdens die overstromingen. Zoals u zeer goed weet, gebeurt er telkens een eerste beoordeling van de hulpverlening na de overstromingen door de verschillende betrokken disciplines na het eindigen van de federale fase met een zogenaamde hotwash. Het Nationaal Crisiscentrum is momenteel bezig met een
grondige debriefing. Zij doen dat niet alleen, zij werken samen met hun partners die betrokken waren bij het beheer van die crisis.
Op korte termijn zal het Crisiscentrum een geïntegreerd rapport opleveren. Het is belangrijk dat ook het CAF gevraagd werd om daaraan deel te nemen, want op die manier kan ook worden gereflecteerd over de bevoegdheidsverdeling tussen de federale en de gewestelijke overheden inzake de organisatie van de hulpverlening na een crisis, maar mogelijk ook voor de uitwisseling van informatie, cruciaal in het beheer van een crisis. Ik ben ervan overtuigd dat een globale evaluatie van de verschillende onderdelen de overheden zal helpen om de noodplannen die zij elk op hun niveau hebben opgesteld en ook jaarlijks evalueren, aan te passen en de getrokken lessen erin te integreren.
Verder ben ik in uitvoering van de stemming in het Parlement, door mevrouw Mats vernoemd, gestart met een evaluatie van de hervorming van de Civiele Bescherming. Sinds de hervorming, hoewel nog niet lang geleden, blijven er vragen rijzen over de toekomst en de rol van de Civiele Bescherming, over de mankracht, locatie, uitruktijden en de manier van organisatie. In de nasleep van de overstromingen zijn er heel wat verschillende ideeën gelanceerd omtrent de structuur van de Civiele Bescherming, de samenwerking met de brandweer, de hulpverleningszones en de centrale aansturing. Ik denk dat het belangrijk is om de verschillende ideeën die zijn opgedoken, samen te voegen en ermee aan de slag te gaan. Ik kan bevestigen dat die opdracht intussen loopt. Wetenschappers van de universiteiten van Luik en Hasselt zullen in de eerste plaats peilen naar de verwachtingen van de diverse partners, niet alleen de actoren op het terrein, maar uiteraard ook de betrokkenen en de mogelijke gebruikers van die dienstverlening. De startvergadering van die opdracht vond plaats in december en de eindconclusies, te verwachten in augustus, zullen ook worden voorgelegd aan het Parlement, maar ook vóór die datum zullen we geregeld kunnen spreken over de voortgang en uitkomst van dat onderzoek.
Een van de quick wins, maar geen walk in the park, is dat we ondertussen de nodige stappen en beslissingen hebben kunnen nemen om ontbrekende functies in het personeelskader van de Civiele Bescherming op te vullen. Wij hebben die vastgesteld bij mijn aantreden in oktober 2020 en ik heb beslist om er een prioriteit van te maken om die te kunnen aanvullen. Het investeringsbudget voor de Civiele Bescherming heb ik daartoe ook verhoogd met 1 miljoen euro. Dat is dus ook een oplossing op korte termijn om ervoor te zorgen dat er meer manschappen zijn bij de Civiele Bescherming en dat het kader wordt ingevuld, zodat die ook kunnen worden ingezet in crisistijden.
Wat de leercommissie Overstromingen betreft, hebben we een overheidsopdracht gelanceerd om die te organiseren met externe partners. Het is immers belangrijk dat dat met de nodige objectiviteit kan gebeuren, zodat een onafhankelijke partij de aanpak van de crisis kan bestuderen, leerpunten kan zoeken en suggesties tot verbetering kan doen. Ik had dat eerlijk gezegd ook liever sneller zien gebeuren, mevrouw Ingels, dat is duidelijk, maar we hebben de procedures van de overheidsopdrachten moeten doorlopen. De analyse van de offerte gebeurt momenteel en ik heb er goede hoop op.
In elk geval is het mijn grote ambitie om op korte termijn die opdracht te kunnen toewijzen, zodat ze snel kan starten en snel vooruit kan gaan. Zoals ik van bij aanvang heb beloofd, bij de aankondiging van die leercommissie, zal het Parlement daar ook bij worden betrokken en worden ingelicht over de uitvoering van de overheidsopdracht. In het lastenboek hebben we daartoe in het bijzonder opgenomen dat het Parlement zal worden geïnformeerd. Zo zal er verslag worden uitgebracht over de werkmethode bij het begin van de opdracht – wat dus op vrij korte termijn zou kunnen gebeuren –, over de vooruitgang – bijvoorbeeld een of twee keer tijdens de uitvoering en op een meer uitgebreid moment –, en ten slotte bij het eindverslag. Daarom hoop ik de komende maanden zeker vooruitgang te kunnen boeken met die leercommissie en zeker met het identificeren van de knelpunten en de verdere quick wins. En ce qui concerne les échanges avec les pays voisins, les initiatives suivantes peuvent être mentionnées.
Dans le cadre du mécanisme européen de Protection civile, le Centre de crise national et la Protection civile ont participé à une journée d’information au cours de laquelle tous les pays touchés par les inondations ont échangé leurs expériences sur les problèmes qu’ils ont rencontrés durant les inondations de juillet 2021.
Lors d’une réunion du réseau des directeurs généraux des centres de crise européens, le 14 septembre dernier, les pays du Benelux ainsi que l’Allemagne ont partagé les grands défis auxquels ils ont été confrontés et il en est ressorti quelques bonnes pratiques qu’ils ont constatées lors de ces événements. Lors de la présentation du bilan des activités du programme de la présidence belge du Benelux en 2021, le Luxembourg a également présenté son programme pour sa présidence de 2022 et ce programme contient la tenue d’une réunion de crise en mars ou avril 2022 au Luxembourg.
L’idée est de combiner un atelier sur les inondations et une visite officielle des nouveaux locaux du Haut-Commissariat à la Protection nationale luxembourgeoise, et l’intention est d’inviter les partenaires du Benelux mais aussi l’Allemagne et la France. Il est également envisagé d’y associer les experts techniques, les experts en matière de gestion de crise et les ambassades.
Les enseignements tirés de ce partage d’expériences, ainsi que ceux qui découlent des différents débriefings et des évaluations, seront évidemment intégrés dans la planification d’urgence.
Tot slot, om de coherentie tussen alle door de andere overheden gelanceerde en ontvangen evaluaties en studies te bewaken en om op basis daarvan aanbevelingen te kunnen doen, is het belangrijk dat wij ook experten met de nodige ervaring kunnen consulteren, zoals heel wat oud-gouverneurs, die aan den lijve hebben ondervonden wat het is om bepaalde crisissen te beheren.
Het is belangrijk dat wij ook naar hen luisteren om het crisisbeheer toekomstbestendig te maken. Laten we dus vooral samen nadenken over oplossingen. Sta mij toe dat ik die niet echt heb gehoord in uw interpellaties, ondanks de aankondigingen daarvan. Het is nu zeker tijd om na te denken wat wij concreet kunnen doen. Wij moeten verder gaan dan vragen stellen en met oplossingen komen.
Ik wil besluiten met mijn idee dat een gedegen voorbereiding niet gelijkstaat aan stilstand. Integendeel, een gedegen voorbereiding stelt ons juist in staat om onderbouwde en vooral duurzame beslissingen te nemen. Ik wil immers geen hervorming doorvoeren of aankondigen die wij binnen de kortste keren moeten herzien. Ik ben ervan overtuigd dat ons land de komende maanden grote stappen kan zetten naar een performanter crisisbeheer. We gaan dus niet zomaar over tot de orde van de dag; wij pakken het dossier vast in al zijn complexiteit en gaan ermee aan de slag.
Vanessa Matz (cdH): Madame la ministre, je rentrerai en province de Liège ce soir avec beaucoup de déclarations et très peu de choses concrètes!
Quand vous nous dites qu’il faut venir avec des solutions, c’est l’hôpital qui se moque de la charité! On vous demande des solutions depuis des mois, et pas à la va-vite! Après six mois, on ne peut considérer que c’est la va-vite et qu’on agit dans la plus grande improvisation. Des choses peuvent être faites directement. Il peut y avoir de la coordination, de la mise en réseau, une évaluation, sans devoir passer par un cahier des charges ou l’installation de cette commission d’apprentissage, qui fournira peut-être un jour des recommandations.
Que ferons-nous demain ou dans un mois s’il arrive une catastrophe climatique de cette ampleur? Les services sont-ils prêts, en ayant tiré les leçons de ce qu’il s’est passé, en regardant où cela ne fonctionnait pas? Je ne le pense pas! Il est intéressant de penser sur le long terme mais nous sommes dans l’urgence!
Vous dites qu’on aura peut-être quelque chose pour la protection civile au mois d’août mais je vous rappelle qu’en 2020, une résolution a été votée par une majorité de ce Parlement pour revoir la réforme de la protection civile. Dans cette proposition, il y a des pistes, il y a des demandes.
Cela a été fait sur base d’une évaluation de la réforme de la protection civile, évaluation pour laquelle nous avons entendu bon nombre d’intervenants en commission de l’Intérieur. Cette résolution a été produite suite à cela. Faut-il refaire le travail? Nous ne le pensons pas. Dans cette proposition de résolution se trouvent les axes sur lesquels il faut travailler. Voilà un point sur lequel nous pourrions avancer! Il est trop facile de dire qu’on pose des questions! C’est faux, nous ne posons pas simplement des questions!
On vient tirer la sonnette d’alarme parce que, véritablement, les gens sont concrètement dans un grand désarroi. Mais aussi, comme je vous l’ai déjà dit, quand les gens ne connaissent pas les réponses ou ne comprennent pas ce qui s’est passé, ils ne peuvent pas non plus avancer dans leur reconstruction personnelle. Ils continuent à être traumatisés. La semaine dernière, lorsqu’on a annoncé d’importantes alertes de pluie, des pré-alertes au niveau des crues des cours d’eau, cela paniquait dans tous les coins et c’est bien normal car ces personnes savent ce qu’elles ont vécu. Quelles sont les pistes? La semaine dernière, par exemple, lorsqu’il y a eu pré-alerte, y avait-il déjà des procédures en cours? Des populations ont-elles été prévenues? Leur a-t-on dit: « Attention, certains cours d’eau sont en pré-alerte? »
Madame la ministre, je trouve que c’est trop simple de dire que l’opposition se contente de dénoncer! Ce n’est pas vrai! Nous sommes venus constamment avec des pistes. Nous vous avons proposé notre aide. Nous pensons que le Parlement peut vous aider dans toutes vos missions. On ne dit pas que c’est simple. On ne dit pas qu’on peut y aller facilement en faisant telle ou telle chose. Non! Cela demande effectivement du travail mais c’est un travail qui doit se mener dans l’urgence car nous ne sommes pas à l’abri, demain, d’une nouvelle catastrophe et nous ne pouvons pas accepter qu’à un moment donné, nous n’ayons pas tiré plus rapidement les leçons de l’immense cataclysme qui s’est abattu sur notre pays les 14 et 15 juillet derniers.
Nous espérons vraiment que vous allez mettre en œuvre des choses. C’est ce que nous attendons de vous. Il ne s’agit pas de réfléchir ni de penser, mais de décider et de mettre enfin des choses concrètes sur pied. Je vous remercie.
Madame la présidente, j’ai déposé une motion de recommandation.
La motion a été rejetée.