Financement d’un projet de recherche sur la 5G
Financement d’un projet de recherche sur la 5G

Financement d’un projet de recherche sur la 5G

Bien plus que le déploiement de la 4G, celui de la 5G suscite beaucoup de questions et d’inquiétude du public.

Celle sur ses possibles effets sur la santé est majeure. Bien que l’International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection (ICNIRP) soit en faveur d’une simple extrapolation de ses recommandations pour la 2, 3 et 4G, aux fréquences spécifiques de la 5G, tant l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) française que la Swedish Radiation Safety Authority recommandent que ces fréquences spécifiques de la 5G soient étudiées plus avant (seul un très petit nombre d’études ont été consacrées à ces fréquences à ce jour).

La pertinence de ces dernières recommandations se trouve encore renforcée par les observations récentes et convergentes du National Toxicology Program américain et de l’Istituto Ramazzini italien. Basées sur les plus larges études animales réalisées, ces observations ont également incité l’International Agency for the Research on Cancer à une révision de son avis de 2011 sur la classification des ondes des téléphones mobiles.

Le Vif a récemment annoncé l’élaboration d’un projet d’expérimentation originale et novatrice pour tester ces effets de la 5G sur la santé par des chercheurs belges dans le cadre d’une collaboration scientifique multidisciplinaire.

Les grandes lignes de ce projet ont été publiées dans la réputée revue Environmental Research. Il présente l’avantage de pouvoir apporter des éléments de réponses dans un délai assez court (quelques mois) à la question essentielle de savoir si la question de l’impact sur la santé (donc des normes) doit, ou non, être traitée différemment aux fréquences des 2, 3 et 4G à celles de la 5G.

Cependant, l’équipe de chercheurs a exploré diverses pistes de financement sans succès, dont INOVIRIS, et sa récente demande auprès de l’ANSES française vient d’être rejetée. Alors que les 300.000 euros nécessaires sur deux ans ne semblent pas exagérés face aux résultats espérés.

  1. Êtes-vous au courant de l’existence de ce projet? Le pensez-vous utile dans les décisions que les autorités publiques vont devoir prendre dans les prochains mois?
  2. Pouvez-vous répondre favorablement à la demande de ces chercheurs et trouver le financement nécessaire? Via quel budget et dans quel délai?

Réponse de la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, et de l’Asile et la Migration du 22 septembre 2020, à la question n° 928 de madame la députée Vanessa Matz du 04 août 2020 (Fr.):

Les matières relatives aux antennes d’émission et à leurs normes ne relèvent pas de mes compétences. Depuis 2009, les normes en matière d’antennes sont fixées au niveau régional, et non plus au niveau fédéral.

La Cour constitutionnelle a décidé de transférer aux régions la compétence portant sur les normes des antennes d’émission, dans le cadre de la protection de l’environnement et de la santé des riverains. La recherche scientifique visant à soutenir la politique est menée au même niveau.