Madame la Ministre,
Vous avez déclaré dans votre lettre à la population que l'objectif de réduire à 420 le nombre de morts sur les routes en 2020 « semble hors d'atteinte ». Vous ajouter : «Nous n'y arriverons pas si nous continuons ainsi. Cela ne va pas assez vite» . Et ajoutez, «les autorités ont déjà abattu la plupart de leurs cartes» et «elles n'y arriveront pas toutes seules» . Vous déclarez également que l’un des objectifs de cette consultation est d’«accroître l'adhésion sociale» à l'égard des règles édictées.
Il semble que les avis alimenteront la réflexion des Etats généraux qui se tiendront le 15 décembre. Ainsi vous déclarez : «On ne demande pas aux gens de nous dire ce qu'il faut faire, mais nous nous confronterons en interne à leurs opinions. Il peut en sortir quelque chose d'inspirant. Nous en tiendrons compte».
Madame la Ministre, cette consultation publique est orientée via les questions soumises au public sur la plateforme web. Pourquoi ne pas avoir laissé la liberté aux citoyens de s’exprimer librement sans orienter le débat dans les questions et solutions proposées ? Ne s’agit-il pas d’une façon de faire endosser à la population belge des responsabilités que vous ne souhaitez pas endosser personnellement ? Concrètement, quelle méthodologie allez-vous utiliser lors des Etats généraux afin d’intégrer les avis des citoyens ?
Je vous remercie.