Monsieur le Secrétaire d’Etat,
Dans la période de l’entre-deux-guerres, mais aussi à la sortie de la seconde guerre mondiale, nous avons connu une migration économique volontaire, voulue et organisée de l’Etat belge.
Aujourd’hui, il ressort qu’un travailleur immigré italien vient de recevoir un avis d’expulsion de l’Office national des étrangers. Arrivé sur notre sol à l’âge de 9 ans, ce Monsieur a travaillé toute sa vie. Son père a travaillé dans la mine et lui a aussi travaillé de nombreuses années dans les mines, et ce jusqu’à leur fermeture. Aujourd’hui retraité et percevant sa retraite, légalement et honnêtement gagnée, il est considéré comme un « fardeau » pour l’Etat belge qui lui ordonne de quitter le territoire alors qu’il a grandi en Belgique, qu’il s’est marié en Belgique, que ses enfants sont nés en Belgique, ainsi que ses petits-enfants. En d’autres termes, son pays est la Belgique.
Cette situation ne semble malheureusement pas isolée. Il semblerait que 1 040 européens ont été expulsés de Belgique par l’Office national des étrangers.
Monsieur le Secrétaire d’Etat, mes questions sont les suivantes :
De manière très générale, pouvez-vous nous expliquez ce retour en arrière et cet avis d’expulsion incompréhensible après des années de travail sur notre sol et après avoir gagné son droit à la pension ?
Trouvez-vous normal que des travailleurs, venus en Belgique il y a plusieurs décennies pour réaliser un travail nécessaire au développement économique de notre pays, mais à tout du moins un travail salissant et ingrat, soient aujourd’hui priés de quitter le territoire ?
Comment expliquez-vous cet avis d’expulsion ? Quelle est votre politique en la matière ?
Je vous remercie.